Document diffusé le 1er mai 2016
devant le magasin C&A de Metz, rue Serpenoise
lors de la course "la messine "
CHOMÂGE, PRECARITÉ,
LES FEMMES EN
PREMIÈRE LIGNE
Les
femmes au travail: une course d’obstacles!
En France, les femmes
représentent quasiment la moitié de la population active. Mais ce sont très
majoritairement elles qui occupent les postes aux plus bas salaires et les
postes en temps partiels. A travail égal, leurs salaires sont inférieurs
d’environ 30 % à celui des hommes.
Derrière ces inégalités, de
vieux préjugés patriarcaux: le salaire féminin ne serait qu’un appoint. Les
femmes préfèreraient se consacrer à leur famille, s’investissant moins dans
leur carrière, ou choisissant un temps partiel (imposés dans plus de 30 % des
cas).
Des lois existent pourtant,
concernant l’égalité salariale … Mais sans un changement dans les mentalités,
et surtout les structures sociales, elles ne sont pas efficaces. Puisqu’une
femme (comme un homme) a besoin de son salaire pour vivre, les bas salaires
doivent être augmentés! Des crèches doivent être développées. Les hommes
doivent être encouragés, pour prendre eux aussi des congés familiaux.
De même, des lois existent
pour combattre le harcèlement sexuel (concernant 20% des femmes au travail).
Mais là aussi, sans grande efficacité: une salariée qui se plaint, c’est
quelqu’un qui met un grain dans les rouages, au lieu de produire docilement. Travaille
et tais-toi! un impératif qui écrase tous les salariés, et particulièrement
les femmes.
Et ce n’est pas la loi
«Travail» El Khomri qui va arranger leur situation ! Déjà la loi Rebsamen a
allégé les contraintes liées aux objectifs d’égalité salariale. Le nouveau
projet de loi, en s’attaquant notamment aux temps partiels, majoritairement
occupées par les femmes, va leur rendre la vie impossible (par exemple avec la
réduction du délai pour les changements d’horaires). Et d’une manière générale,
toutes ses mesures dégradant les droits des salariés ne peuvent que nuire
particulièrement aux salariéEs. C’est pourquoi nous sommes mobiliséEs CONTRE LA
LOI «TRAVAIL»!
Comment
une direction d’entreprise décide de couler un lieu de travail à Metz
Le
magasin C&A de Metz rue Serpenoise est connu des habitants de Metz et au-delà.
Il existe depuis plus de 39 ans.
Il
y a 1 an, un autre magasin C&A a été ouvert au centre commercial
« Waves » dans la banlieue de Metz. D’autres magasins du groupe
ouvrent en France.
Le
groupe C&A possède 836 magasins dans 13 pays européens et emploie
32 000 personnes
En
janvier 2016, la direction annonce à ses salariés que plusieurs magasins seront
fermés en 2016 dont celui de Metz où travaillent 18 personnes dont une grande
majorité de femme salariées qui ont entre 20 et 38 ans d’ancienneté.
Il
est proposé aux salariées d’accepter des reclassements dans les magasins du
groupe dans un rayon de 60 km autour de Metz sous peine de se voir licenciées.
Tout cela dans la plus grande discrétion.
Basta
à ces pratiques méprisantes pour les salariés !
En
agissant ainsi, alors qu’aucun élément chiffré n’a été communiqué aux salariées
concernant les prétendues difficultés économiques avancées en décembre 2015, la
direction porte atteinte et préjudice sur les choix de vie et les situations
individuelles des salariées qui sont mis devant le fait ou plutôt le forfait
accompli. Le tout avec l’idée de débourser le moins possible en cas de
licenciement.
Si
vous souhaitez que le magasin C&A de Metz centre continue d’exister,
écrivez-le à la direction de la société à: C&A, rue Serpenoise 57000
Metz ou sur son site internet : www.feedback.canda.com
MEDEF,
gouvernement et complémentaires (privées et mutuelles)
contre le
régime général de la Sécu!
Le régime général de la Sécurité Sociale couvre de moins
en moins nos soins. Ce recul est organisé, décidé et mis en oeuvre de manière
délibérée. C'est notre salaire indirect ou socialisé qui est ainsi attaqué. Il
faut compenser de plus en plus. Les complémentaires, autant les mutuelles que
les privées, se battent pour gagner des «parts de marché». Notre rôle serait
réduit à l'utilisation de «comparateurs de complémentaires», chacune se
proclamant plus «solidaire» et plus «militante» que l'autre. Nous devons nous
battre pour que la Sécu qui prenne en charge à 100%. Nous devons refuser tous les allègements de cotisations
sociales accordés aux entreprises. Nos salaires, direct de fin de mois et
indirect, la cotisation sociale, ne sont pas des boulets!